La règle végétale n°5


                                                               Règle Végétale n°5 Sept./Déc. 2005
                                                               (Bois de Chêne, bois, acier)
                                                               longueur : 630 cm
                                                               

                                                


  La résidence d’artiste au lycée horticole du petit Chadignac (Saintes) s’est déroulée du 18 Septembre au 08 Décembre 2005. Elle est organisée par l’établissement public d’action culturel “RURART”. Mon travail sur le lieu a été divisé en deux parties ; une première destinée à la création d’une oeuvre personnelle, et une seconde partie consacrée à élaborer avec une classe un projet artistique collectif. Toutes deux doivent concerner le thème du “développement durable”. 
  L’unité de mesure « raconte » les dimensions de la branche, et celle-ci impose sa forme, ses règles à cet outil. La règle végétale ne se mesure qu’elle même, et existe avant tout pour l’image de cette alliance provoquée. C’est ma définition du «développement durable» ; utiliser l’élément naturel en respectant chaque particularité de celui-ci.

 "Lorsque le marquage, l’analyse systèmatique reflète son action même, la graduation obtenue représente l’idée de relativité...
Chaque graduation est une action qui occupe un espace temps.
L’expention de l’être se manifeste sous la forme du temps.
L’organisme vivant n’est pas simplement quelque chose que l’on étudie au microscope pour en déceler
les rouages, il s’insère dans un plan infiniment plus vaste ou chaque élément joue un rôle. Il est unique...
L’arbre croît lentement pour et avec son environnement.
La «règle végétale»... Tout reste à faire..."
Texte écrit sur le tableau

"La mesure végétale et le compas sociaux naturel"*

Si rien n'est acquis, rien n'est immuable et rien n'est absolu, alors rien n'est parfait, et tout est relatif...

Etre artiste pour moi c'est chercher à matérialiser ma propre logique par le façonnage de matière, sous la forme d'Installation ou de sculpture. Je recherche la forme, à travers l'hybridation d'objets particuliers, qui puisse transmettre un sens nouveau afin de soulager par une approche positive, ma vision plutôt pessimiste du monde et de l'actualité. J'expérimente divers combinaisons d'objets ou de forme dans une logique de démonstration sensationnelle.

Etant fortement impliqué dans une logique de respect de la nature, j'essaie d'imaginer un futur idéal où cette combinaison refléterait une « liaison harmonieuse ». Je suis donc amené à travailler avec des éléments naturels de par cette volonté d'établir des relations d'affinité avec la matière vivante.

Le lieu d'exposition, l'échelle induite par celui-ci déterminent aussi la facture et les proportions de mes créations. Le concept, l'intention est toujours à l'origine du projet.

Mon propos concerne l'artificiel et le naturel, la mesure/démesure de toute chose. Je détourne l'objet commun de sa fonction ou de sa forme habituelle, tout en m'inspirant de son sens littéral, je le transforme afin qu'il véhicule une nouvelle « charge symbolique ».

J'évoque la possibilité de faire avec le vivant dans toute sa diversité avec ses défauts, son unicité, et son extravagance et non pas à l'encontre de cela, en voulant le contraindre, le contrôler, faire plier l'élément en fonction de nos exigences, de nos normes, de notre consommation.

*Titre d'un article de Mr Gérard Régimbeau