La règle végétale n°5


                                                               Règle Végétale n°5 Sept./Déc. 2005
                                                               (Bois de Chêne, bois, acier)
                                                               longueur : 630 cm
                                                               

                                                


  La résidence d’artiste au lycée horticole du petit Chadignac (Saintes) s’est déroulée du 18 Septembre au 08 Décembre 2005. Elle est organisée par l’établissement public d’action culturel “RURART”. Mon travail sur le lieu a été divisé en deux parties ; une première destinée à la création d’une oeuvre personnelle, et une seconde partie consacrée à élaborer avec une classe un projet artistique collectif. Toutes deux doivent concerner le thème du “développement durable”. 
  L’unité de mesure « raconte » les dimensions de la branche, et celle-ci impose sa forme, ses règles à cet outil. La règle végétale ne se mesure qu’elle même, et existe avant tout pour l’image de cette alliance provoquée. C’est ma définition du «développement durable» ; utiliser l’élément naturel en respectant chaque particularité de celui-ci.

 "Lorsque le marquage, l’analyse systèmatique reflète son action même, la graduation obtenue représente l’idée de relativité...
Chaque graduation est une action qui occupe un espace temps.
L’expention de l’être se manifeste sous la forme du temps.
L’organisme vivant n’est pas simplement quelque chose que l’on étudie au microscope pour en déceler
les rouages, il s’insère dans un plan infiniment plus vaste ou chaque élément joue un rôle. Il est unique...
L’arbre croît lentement pour et avec son environnement.
La «règle végétale»... Tout reste à faire..."
Texte écrit sur le tableau

"Ressac" by Chnou

Bon p'tit film d'un pote, Mr David Goncalves ou le Chnou pour les analphabète, ou inspecteur Ludovick pour les intimes http://perso.numericable.fr/~dlachavann/ressac.html.

"Le progrès en question."

http://perso.numericable.fr/~dlachavann/le_progres.html
Une de mes animation réalisé en 2001 à partir d'un flip-book.

Les slogans pertinants...


Mai 1968 : La conscience du peuple en réaction s'exprime:

"L'obéissance commence par la conscience et la conscience par la désobéissance."

"Il est douloureux de subir des chefs, il est encore plus bête de les choisir"

"La forêt précède l'homme, le désert le suit."

"Médias partout, info nulle part"

"Contrat pour esclaves"

"Vous finirez tous par crevez du confort."

"Cache toi, objet!"

Novembre 2004 : La peur des braves citoyens s'exprime...

"Non aux loups!"

"Allez les bleus!"

Janvier 2006 : La lucidité des médias dévoile un mal latant :

"Non à l'insécurité"

"Aimez la France ou quittez là!"

"Non aux ours!"

Aout 2006 : Les français s'inquiètent...

"Non au chevreuil méchant!"

"Fais trop chaud! A bas la caniculle!"

"Fais froid! Non aux étés pourris!"

En bref... Je m'inquiète quand à la pertinence de certains slogans...
Je m'inquiète quand à l'engagement de certains patriotes...
Je m'inquiète de l'inconscience d'un peuple aveuglé par ses jouets...
La France Gerbe...
Je comprends mais je renie l'échappée d'un homme, dans sa colère ou sa folie...
Je comprends mais je renie la liesse de la lie...
Je comprends mais je renie de m'en remettre à l'irrespectueuse économie.
Alors...Je m'ouvre aux quatres vents...

"-Ou va t'on papa?
-Je n'sais pas mais on y va...
-De qui descendons nous maman pour être aussi condescendants
-Ou va t'on papa?
-Je n'sais pas, mais on y va...
Hep, comme dit mon tonton, plus on est de cons plus ça s'voit..."
La tordue /t'es fou/ 1997


"How to be a wise" n° 1









"Sagesse sans compassion n'engendre que l'orgueil,
mais sans sagesse, la compassion est aveugle."

The Corback Song


L'ordre compatissant des personnes intègres m'impressionne.

Sur mon arbre perché, un fromage bloquant ma machoire, il m'est soudain impossible d'intervenir en faveur des cibles possibles et certaines, prédateurs ou proies, fabuleuse mêlée orgiaque à mes pieds...
"Mattez moi mon plumage ! Hé ! Hé ! Hé, visez un peu mon plumage !" Croisse-je.
La masse informe créée de corps emmêlés se déchiquette, bouillonne, puis se disperse; chacun poursuivant l'autre échappé des crocs d'un troisième dans la confusion la plus totale. Ca n'est sans doute pas pour mon clacos que tous s'égorgent sous ma branche ! Et alors de mon plumage, tout le monde s'en tape...
Qu'est ce qui se passe aujourd'hui ? C'est la guerre ?
Corne de bouc croise le fer et peau d'anne succombe, la grenouille mange le porc au caramel et rejoins la cigale, au barbeuq' braisée par des fourmies pas prêteuse...
Tout autours n'est que violence, envies et appétits féroces, et ces barbares qui n'ont pas même un regard dans ma direction !
Dans la panique les yeux palpitent sous ma ligne de flottaison.
M'en plaindrais-je? Fallait-il que je l'ouvre en cet instant ?
Mon ramage est certes, m'a t-on dit d'un fort bon ton, mais cela suffira-t'il a calmer les gros cons?
Le fromage ne doit pas être appétissant... Il ne vient pas d'un commerce, c'est moi qui l'ai fait pourtant, si peu de reconnaissance pour ce fumet, n'est pas encourageant...
Ma gorge sêche...
Petit à petit, se dégageant des corps meurtris je remarque juste en face, deux oreilles pointues... AAah! brave et fier combattant, mon intime ennemis se détache, sur ce fond de panique, zen et intelligent ! Renard est là, qui me regarde avec envie ! Une certaine noblesse émane de son pelage roux, de sa tête toute pointue, maligne, de ses petits yeux noirs sans teints, Goupil est là pour moi j'en suis certains ! Si seulement je n'avais pas eu ce vieux fromage pendouillant au bout du bec, j'aurais volontier flatté son égaux de quelques phrases bien senties. Car il est vrai que tout flatteur, ... heu ... gagne à la fin, non? Quoique.
C'est lui qui m'interpelle, il n'aime plus le fromage, mais le ragout d'corbeau, et une fois sans plumage préfere ronger mes os !
Une milice de chiens fous a été prévenu, ils débarquent au charnier tout en executant, une gigue à trois temps, sensée décourager le plus bête des méchants... Il nous montre des dents à croquer la fortune, à décroisser la lune, le tout en grimaçant... Cela distrait Renard pendant quelques secondes et j'improvise un tour pendable pour le monde...
Pour rétablir la paix, ils singent les travers, de tous ces pauvres diables, critiquant de leurs rables, ironiques et amères!
L'humour doit maitriser la haine, selon Charlie le vieux chien gris et pourtant...
Il est des choses dont on ne plaisante pas. C'est la divine leçon que vient de démontrer un jeune homme à deux bosses, en nous faisant pêter sa gueule de dromadaire, aux milieu des comiques pour enflammer l'enfer...
Renard en réchappe, entrechats de travers...
En bas, ça tue, en veux-tu en voilà, les uns sont bien trop fiers, les autres ne partagent pas! Et c'est donc bien une guerre qui n'en finira pas...
Des nuée de mouches bleues tournent autours du carnage, et vas-y que ça crépite les flashs argentiques, comme des grappes est ça kiffe de voir le moindre outrage, ce sont bien les seuls êtres évitant la panique.
Chez les poulets, nul ne résiste qu'à son propre intérêt, et dès qu'un ver se montre, quarante volailles succombent, l'apanage des gens laids.
L'entraide concept mort, la compassion c'est pour les cons !
Soudain, une première goutte d'un précipité de couleur jaune clair, obtenue à l'aide d'un condensé de salive rèche, de fromage et d'une certaine attirance à être bien là ou l'on m'oublie, éclate à quelques centimètres du museau de renard ! Il esquisse une grimace de reconnaissance et commence à laper la substance... Pris dans la glaise, de boire ! A l'air ! Sentir la matière molle se ramollir sous la pression de ces molaires... C'est mâche ou crêve ! Hé bien crêve, Corniaud !
Mon calendos était piègé, il avait qu'à pas me convoiter !
Le 20 heure est terminé, j'éteins la télé...

monsieur propre



L'agence des temps, communauté hideuse intemporelle...

Les enfants, l'heure, le travail,
L'heure, les enfants,le travail,
L'heure, le travail,
l'obscène obscession.

Et lorsque de nos mains outils,
Nous aurons fabriqué,
La dernière lanière de nos corsets serrés,
Sensés assister notre dernier mouvement,
A l'aube d'un temps vacants,
Robotisé, encadré mais payant,
Pourra-t-on un jour se relever de nos carcans d'acier,
Verra t on l'air frais, le chemin boueux, la piste furtive, l'empreinte de la proie,
Tendre la main jusqu'à la branche, s'emparer du fruit seul, un supplice pour certains,
Interdis pour les autres,
La terre est salis pour et par nos esprits.

Rythme à bretelle toujours binaire, la fierté marche à ce point à ce pas.
Cadence inchangée depuis au moins trois guerres, nous marchons en rang, fier, les ongles propres, le regard froid.
En coeur,sous nos godasses toujours plus compensées, machouillons l'herbe à petits pas.
Et la dernière parcelle de vie... Sauvons le vite ce petit tas de terre !
Branle bas de combat, fil barbelé, et pancarte : Ci-git la plaine.
Mais les chiens, nos fidèles à quatre pattes en profitent...
Ils viennent juste sous nos toits, défèquer, malgrès nos fils et nos compagnes,
Qui alertes repousse l'animal, de la divine pelouse au goudron sol de substitution,
Afin de viser propre dans le caniveau froid...
Sur une échelle d'un pourcentage et d'un quotas,
Le chien vivra, s'il n'est pas plus large que ça.

Atterré !

"Peuple le monde et soumets-le, domine les poissons de la mer et les oiseaux du ciel
et tout être vivant sur la terre"
Genèse

Et certains d'entre nous se disent que nous trouverons un ailleurs...
Un autre terrain de jeux dans l'espace... Con d'quête!
Que cette terre là peut bien être sacrifiée, sur l'autel du confort... Que la science, ultime
arme d'asservissement aura le dernier mot !
Ma réalité est que nous nous éloignons de plus en plus des vrais valeurs,
du vivant alentours, de la diversité,
nous,
homme "contemporel",
dénaturé,
insasciable prédateur prétentieux.
Je me retourne, atterré...

LA TERRE ET L HOMME

Le feu, les tempêtes et les séismes sont à la terre
ce que la convoitise, la haine et le mal sont au coeur de
l'Homme.

J'ai vu l'homme ériger, au long de son histoire,
des tours, des palais, des citéees, des temples partout
sur la terre. Et j'ai vu la terre en fureur se retourner
contre ces édifices, s'en emparer pour les engloutir
à nouveau dans son sein.

J'ai compris que la terre était comme une sublime
mariée, n'ayant nul besoin des bijoux ciselés par la main
de l'homme pour parachever sa beauté, car elle se
contente de l'herbe verte des champs, du sable doré
des rivages et des pierres précieuses des montagnes.

Et parmis les ruines de Babylone, de Ninive, de Pamyre
et de Pompéi, j'ai vu l'Homme toujours debout,
pareil à une colonne de lumière. Et je l'entends encore
entonner le chant de l'immortalité :
"Que la Terre prenne ce qui lui appartient.
Car moi. Homme, je n'ai point de fin."

Khalil Gibran

le pâté d'arbre

"Le pâté d'arbre"

Le pâté d'arbre se commercialise!
Le pâté d'arbre traditionnel vous rappellera le bon gout et l'odeur des grandes forêts de jadis,
alors inspiré,
le pâté d'arbre Raffiné subviendra à tous vos caprices...

ou comment...

"Couper des arbres, pour avoir du papier, pour pouvoir écrire, pour dénoncer la consommation abusive de papier et se déclarer coupable de couper des arbres, pour...ect"

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Expo collective avec "La Plage" Toulouse 2000

"La mesure végétale et le compas sociaux naturel"*

Si rien n'est acquis, rien n'est immuable et rien n'est absolu, alors rien n'est parfait, et tout est relatif...

Etre artiste pour moi c'est chercher à matérialiser ma propre logique par le façonnage de matière, sous la forme d'Installation ou de sculpture. Je recherche la forme, à travers l'hybridation d'objets particuliers, qui puisse transmettre un sens nouveau afin de soulager par une approche positive, ma vision plutôt pessimiste du monde et de l'actualité. J'expérimente divers combinaisons d'objets ou de forme dans une logique de démonstration sensationnelle.

Etant fortement impliqué dans une logique de respect de la nature, j'essaie d'imaginer un futur idéal où cette combinaison refléterait une « liaison harmonieuse ». Je suis donc amené à travailler avec des éléments naturels de par cette volonté d'établir des relations d'affinité avec la matière vivante.

Le lieu d'exposition, l'échelle induite par celui-ci déterminent aussi la facture et les proportions de mes créations. Le concept, l'intention est toujours à l'origine du projet.

Mon propos concerne l'artificiel et le naturel, la mesure/démesure de toute chose. Je détourne l'objet commun de sa fonction ou de sa forme habituelle, tout en m'inspirant de son sens littéral, je le transforme afin qu'il véhicule une nouvelle « charge symbolique ».

J'évoque la possibilité de faire avec le vivant dans toute sa diversité avec ses défauts, son unicité, et son extravagance et non pas à l'encontre de cela, en voulant le contraindre, le contrôler, faire plier l'élément en fonction de nos exigences, de nos normes, de notre consommation.

*Titre d'un article de Mr Gérard Régimbeau